Distribution de bons points à l'hôpital Balimed

Toujours avides que nous sommes de bons tuyaux en matière de santé, en voici un de plus à mettre à la disposition de la communauté…

Comme beaucoup traditionnellement en janvier/février, j’ai souffert de la dengue, suffisamment gravement pour atterrir à l’hôpital au bout de quelques jours de fièvre. Nous avons appelé le numéro d’urgence de notre assurance (sans doute la plus célèbre à Bali) qui dispose d’un centre d’appels à Jakarta pour répondre au mieux aux besoins des clients (dixit le marchand de voitures volés qui représente cette compagnie à Bali !!!) mais le centre ne répondait pas le samedi à 11h30 du matin…
Nous avons donc choisi d’aller à Bali Med pour plusieurs raisons. D’abord parce que notre assurance nous avait dit lors de l’inscription qu’elle avait un accord avec cet hôpital et qu’il n’y avait rien à débourser. La seconde raison, bien plus importante, c’est qu’un ami y avait séjourné pour un traitement contre la dengue il y a un an et en avait été satisfait. Nous l’avons choisi aussi parce que c’était le plus proche de Seminyak et qu’il est facile d’accès grâce à Jl Mahendradatta, la quatre voies qui traverse l’ouest de Denpasar.
Comme le personnel d’accueil ne parle pas du tout anglais, il vaut mieux être bien accompagné si vous n’êtes pas en état de remplir les documents administratifs. Pendant que j’étais allongé aux urgences, à côté de la salle de réanimation, ruang resusitasi, ma femme bataillait avec les secrétaires administratives parce qu’on exigeait d’elle qu’elle règle à l’avance quatre jours d’hospitalisation. Eh oui, l’accord avec l’assurance était caduc depuis plusieurs mois mais nous n’en savions rien. Payer d’avance sans même avoir été ausculté par un médecin et savoir si on va rester à l’hôpital plus d’une journée… Après quelques minutes d’échanges un peu tendus, elle n’a finalement payé qu’une journée, soit 1 200 000 Rp en chambre single, dite VIP. Dès que la paperasserie a été réglée, un médecin a débarqué pour m’ausculter, un infirmier m’a posé une perfusion et je suis monté dans les étages.
Ensuite, tout s’est passé tellement bien que je n’avais pas envie de quitter l’hôpital… au bout de quatre jours, c’est le médecin qui m’a forcé à partir. L’hôpital est non seulement extrêmement bien entretenu mais le personnel est très prévenant, débarque dans la minute quand on l’appelle au téléphone. Pour les repas, c’était à la carte et plutôt bon ! Pour quatre jours d’hospitalisation, nous avons réglé une addition d’un peu plus de 4 millions (sur présentation du Kitas).
Voilà, j’avais simplement envie de féliciter et de remercier l’excellente équipe qui anime cet hôpital, depuis le personnel du ménage jusqu’aux médecins et le recommander aux lecteurs de la Gazette.
SG

Une vie de chien

Le mois dernier, un lecteur avait dénoncé l’amour immodéré qu’ont quelquefois les Occidentaux pour leurs chiens, surtout lorsqu’ils n’hésitent pas à s’offrir la une d’un journal de Bali et à proposer des sommes importantes pour retrouver leur Médor égaré. Cette petite démonstration a eu le don de provoquer la colère d’un autre lecteur…
Encore une diatribe ringardo-moralisatrice d’un Saint-Just en Crocs qui cherche la lutte des classes partout. Quel que soit le sujet, la conclusion est toujours la même : d’une part tous les Indonésiens sont des pauvres en haillons que la richesse des expats pousse au vol (dixit le champion de la cause à effet). D’autre part, un Occidental désespéré qui fait tout son possible pour retrouver ce qui lui est cher est un bourgeois dégénéré, capricieux et irrespectueux de toutes les valeurs humaines. D’ailleurs quand on suit la logique, c’est aussi lui qui rase des rizières et fouette sa pembantu... Comme d’habitude, tous les prétextes sont bons pour vomir des lieux communs. Cette fois-ci, donc, ce sont les chiens.
Tu sais que bon nombre d’Indonésiens fortunés dépensent de très grosses sommes pour leurs animaux ? Tu sais que les Indonésiens n’élèvent pas que des chiens errants ? Tu sais que ce n’est pas l’apanage des « méchants colons » d’aimer les bêtes ? Le prix d’un chien de race à l’achat à Bali dépasse aussi souvent largement le salaire moyen. Tout comme le prix de ta maison, de ta mobylette ou de tes implants dentaires. Puisque l’UMR est ta référence sur tout, arrête d’en dépenser tant quand tu fais tes courses ou quand tu bois un coup de pinard au restau. Si tu étais fidèle à tes propos, tu ferais mieux de te mettre à la recherche de ces pauvres toutous, de reverser la récompense à la communauté et d’en garder un peu pour manger ta soupe. Le pire dans tout ça c’est que tu te moques de la tristesse des gens pour faire semblant d’avoir une opinion sur tout. Tu as dû te faire mordre par un chien et son maître quand tu étais petit.
Rodolphe

Des félicitations, ça fait toujours plaisir…

Salut à toute l’équipe !
Bravo pour ce que vous écrivez, je trouve la Gazette toujours plus intéressante. Je suis particulièrement impressionnée par la liberté de ton que vous avez, surtout dans les articles du début du journal. Je sais que l’Indonésie est une démocratie et que la presse semble libre mais je suis épatée par vos prises de position. Je me demandais si vous aviez déjà eu des retours des autorités et si vous pratiquiez une forme d’auto-censure sur quelques sujets ? Ne vous sentez pas obligés de me répondre publiquement mais j’ai eu cette conversation avec plusieurs amis et c’est un sujet qui nous tient à cœur.
Martine

La réponse de la rédaction…

Tout d’abord merci pour vos compliments, Martine, cela nous va droit au cœur. Ce n’est pas toujours facile de plaire aux francophones et tout particulièrement aux Français qui ont la mauvaise habitude d’avoir la critique plus qu’aisée. Depuis sa création en 2005, la Gazette a donc eu son lot de dénégateurs dans la communauté, oiseaux de mauvais augures et autres rabat-joie, préoccupés peut-être par les coups de pied dans la fourmilière que nous n’avons pas manqué de donner et qui perturbaient de vieilles habitudes. Presque six ans après, nous sommes toujours là et plutôt en bonne forme, la preuve que notre publication a réussi à tresser des liens avec son lectorat, ce qui est la raison d’être de tout journal. Donc, merci à vous tous, vous qui aimez la Gazette, et dont vous faites partie, Martine. Pour répondre à votre question sur les ennuis que nous pourrions avoir eu à cause de notre liberté de ton comme vous dîtes, sachez qu’en dehors de la communauté française, nous n’avons eu à souffrir d’aucune pression, reproche, mise en garde ou menace, prouvant ainsi que nos hôtes indonésiens sont bien plus tolérants que nous-mêmes. On pourrait argumenter qu’ils ne comprennent pas nécessairement le français, je répondrais que ce qu’on peut lire dans les presses anglophone ou indonésienne du pays vont bien plus loin que nous dans leurs critiques. Ouvrez ces journaux, allumez la télé, vous verrez ! Et si parfois, nous pratiquons une forme d’auto-censure, c’est plus en regard des réactions de notre propre communauté de langue, représentations officielles comprises, que de celles de nos hôtes. Cordialement. La rédaction.

motard dans la cendre

motard dans la cendre
merapi novembre 2010

face sud du merapi

face sud du merapi
paysage de désolation après le passage des lahar