mésaventure professionnelle à Jepara

Un Français venu travailler à Jepara propose de nous raconter son histoire par le menu. Il nous fait part de sa difficulté à maîtriser la langue de Shakespeare, un problème, selon lui, à l’origine de ses récents déboires professionnels. Mais il garde le moral et souhaite poursuivre l’expérience. Souhaitons lui bonne chance pour la suite…

Un an tout juste, en France, à Bordeaux, je vais voir mon ancien employeur pour acheter du tissu. En discutant, il me propose un travail, me demande si j’étais prêt à partir pour l’Indonésie. […]. Il recherche un manager en tapisserie, on discute des façons de travailler, des conditions de vie, du contrat […]. J’ai appris que j’allais travailler dans une entreprise ou j’ai deux boss, un Français et une Indonésienne. Très vite, 2 semaines à peu près, j’étais sur le lieu, en Indonésie. Pour moi, en France, je pensais que tout serait confirmé dès que j’aurai mon contrat en main, signé. Salaire fixe avec les horaires, dédommagement pour l’éloignement, loyer, véhicule de fonction, couverture sociale et médicale, bonus mensuel et heures supplémentaires à discrétion, que le montant était le même mais la monnaie, pour moi, c’était en euros dès le départ, et bonus. Mon boss français n’a pas signé car, administrativement, c’était à « Madame la grande directrice » de le faire, lui il n’est que directeur en « créatif ».
Pendant 6 mois, je me suis occupé de 2 sections, dont celle de la tapisserie, avec des heures et des weekends en plus. […]. Un grand projet pour moi, je m’étais mis en projet d’évoluer au sein de cette société, au moins 3 ans pour devenir comme la direction souhaitait. C’est vrai, lorsqu’on va à l’étranger, il y a un problème si c’est la première fois, un vrai défi : l’anglais. On le parle peu et je venais juste d’avoir des notions, de quoi suivre une simple conversation, mais je manquais de vocabulaire […]. Et quand vous travaillez avec encore une autre langue et […] que les employés que vous gérez parlent peu l’anglais […].

En novembre, pour me libérer et afin que je ne me consacre qu’à la tapisserie, j’ai enfin eu une collègue. […]. Le risque de ce métier, c’est la rapidité entre commande et livraison, au moins 4 semaines, donc on est toujours à contrôler et repérer où se trouve les fournitures pour les containers du mois. […]. Je me suis permis de donner mon avis en affirmant que la direction allait trop vite […] et je me suis retrouvé dans un placard doré car toutes les commandes ne passaient plus que dans les mains de ma collègue. Les managers ne parlaient plus qu’en indonésien devant moi.

Puis, pour le salon d’expo à Singapour, on m’avait demandé mon passeport pour y être présent […]. A la dernière minute, […], on m’a annoncé que je ne partais pas. Débordement de commandes et mon anglais n’était pas assez performant. […]. Vu l’ambiance au retour, où personne ne m’a raconté ni même montré les photos du salon, j’ai pris contact avec mes 2 directeurs pour leur annoncer que ce n’était pas la peine de renouveler mon contrat, qu’ils avaient 2 mois pour trouver un remplaçant. De là, dans la semaine qui suivait, fin mars, j’étais remercié. […], je devais débarrasser mon logement fin avril (qui normalement était payé pour mon année […]. On m’a dit que c’est moi qui partait et non eux qui me mettaient dehors. J’ai droit au Kitas jusqu’à la mi-juillet. […]. Mais je reste quand même motivé pour rester. Pour moi, l’Indonésie et l’Asie, ce n’est pas fini. […].

Polhenri

Simba

Une lectrice qui venait d’acheter un chien mort depuis attire notre attention sur les conditions d’hygiène déplorables des animaux vendus au Pasar Burung de Denpasar…
Il y a seulement 5 jours, nous avons acheté un adorable chiot Kintamani à poil long. Il était âgé de 3 mois. 3 jours plus tard, du jour au lendemain, d'un seul coup, il a perdu l'appétit et s'est affaibli d'heure en heure. Diarrhées très liquides de plus en plus accompagnées de sang ont suivi. Ce n'était pas qu'une simple diarrhée mais en fait la parvovirose, un virus qui tue un chiot ou même un chien en moins de 3 jours. C'était le cas de notre petit Simba. Ce virus était déjà en lui et par conséquent ses frères et sœurs et ses compagnons de cage où ils étaient au Pasar Burung. Que les vendeurs locaux ne vaccinent pas les chiots/les chiens à la vente, ce n'est pas un problème, mais qu'au moins ils proposent des animaux en bonne santé. Simba est mort le matin du 5ème jour à la clinique vétérinaire où il était gardé en observation et traité. C'est lamentable quand on pense au préjudice moral que cela provoque au sein de la famille d'accueil. Imaginez un enfant qui a toujours rêvé d'avoir un chien, que par conséquent il l'ait pouponné comme il se doit ! Le Departemen Peternakan devrait sensibiliser davantage les vendeurs. Nous savons que nous pouvons en effet avoir des animaux à des prix qui n'ont rien à voir avec les petshops, mais c'est tout de même un animal qui a une âme et qui mérite d'arriver dans une famille dans les meilleures conditions possibles. Vous comprendrez notre tristesse et celui de notre petit garçon de 4 ans. Je vous remercie de votre attention. Cordialement.

Ida Gapp

motard dans la cendre

motard dans la cendre
merapi novembre 2010

face sud du merapi

face sud du merapi
paysage de désolation après le passage des lahar