Une certaine Miss L rebondit sur le dernier billet de Miss O qui dénonçait la surenchère des prix des vêtements dans les boutiques de Seminyak… Une fois n’est pas coutume, elle a trouvé notre contributrice de la page Expression trop « tiède », elle qui, pourtant, provoque toujours de vives réactions de la part des lecteurs… Quand j’ai commencé à lire la rubrique de Miss O ce mois-ci, je me suis réjouie. Enfin un auteur de la Gazette se penchait sur le scandaleux phénomène qui me hérisse à chaque fois que je franchis le pas d’une boutique de Seminyak. Bah, je sais bien que ces messieurs ne parlent pas chiffon, ce n’est pas assez sérieux. Détrompez-vous messieurs les journalistes, le problème est sérieux et Miss O est là pour le dénoncer. Malheureusement, chère O, je t’ai trouvée trop gentille pour le coup, trop tiède. Peut-être pour ne pas froisser les patronnes de boutiques que tu connais. Pour ma part, la première fois que j’ai été confrontée à un prix ahurissant (1 million 3 pour un haut il y a 3 ou 4 ans), j’ai demandé à la vendeuse si sa patronne était tombée sur la tête. La jolie demoiselle s’est rengorgée et a pris un air de poule courroucée « Boss saya tidak gila ». Ah bon, elle vend un haut à un prix correspondant plus ou moins à ton salaire mensuel et tu trouves ça normal toi ?!!! Heureusement que tu es jolie ! Quelle n’a été ma surprise lorsque j’ai vu que l’enseigne de ce magasin s’est multipliée à l’infini et que toutes mes copines s’extasiaient sur les modèles qu’elle proposait. Bon, elle avait raison la bougre, ça marche. Tant mieux pour elle. Mais moi, je refuse de m’acheter un haut à ce prix alors que je peux acheter la même ou presque à 30 € en France. Cette marque fait de la soie, il faut dire. Ah, la sacro-sainte soie qui à Bali justifie tous les prix, elle est de si mauvaise qualité que toutes les copines ont bien vite déchanté. Le temps d’un ou deux lavages à la main et leur extase s’était recroquevillée, boulochée ou déchirée. Ce que nous ne savions pas alors, c’est que toutes les autres boutiques allaient emboîter ce pas de géant. Résultat, on essaie des robes mal coupées, des tops mal cousus, des pantalons qui baillent à des prix consternants. Une amie qui fait produire ses collections ici me parlait des coûts et lorsque je lui demandais comment alors justifier de tels prix exorbitants dans les boutiques de Bali, elle m’a répondu d’un air goguenard « Ah, mais ça c’est de la Haute Couture !!! » Non, mais franchement, comment réagir lorsqu’on demande le prix d’un pantalon élastiqué (pas de zip, pas de bouton) en rayonne (vous savez cette matière cheap pour faire des sarongs pour touristes) et que la vendeuse vous dit d’un air pénétré « Satu juta tujuh ratus ribu » ?!! Votre réaction, je ne la connais pas. Moi, je ne shoppe plus qu’en France et je m’en porte très bien. Personne ne porte les mêmes vêtements que moi.  Miss L

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motard dans la cendre

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merapi novembre 2010

face sud du merapi

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paysage de désolation après le passage des lahar