Une réaction négative à notre dossier « spécial entrepreneurs » de Sumba du mois d’août dernier…


Messieurs, en archivant le n° d’août de la Gazette, j’ai relu votre article sur l’après Bali à Sumba. A la première lecture, j’avais été choqué par ce que vous aviez écrit ou non écrit, ma relecture n’a fait qu’augmenter mon mécontentement. Je ne conçois pas que le rôle de la Gazette soit de faire de la retape pour des investisseurs ou spéculateurs immobiliers, de la publicité pour des activités commerciales tout en critiquant ce qui a fait évoluer Bali vers cet « enfer d’urbanisation ». J’espère qu’en se présentant avec un exemplaire de la Gazette, ces commerces font un discount car vous avez oublié de joindre des coupons de réduction. Sumba a d’énormes problèmes d’infrastructures, routes, approvisionnements, eau, santé... Et la venue  de touristes n’est pas ce dont ils ont besoin actuellement car, comme vous le dites, le tourisme n’apporte rien de bon dans ses valises. Enfin, parler de Sumba et de son développement sans faire référence ou même allusion à André Graff me semble relativement malhonnête ou imbécile mais il est vrai qu’il n’a rien à vendre.

Jean Marie Fillon

La réponse de la rédaction…

Monsieur Fillon, je suis bien désolé que vous ayez interprété notre dossier Sumba du mois d’août d’une manière aussi erronée. Notre mission est d’informer et de rendre compte de l’actualité de l’Indonésie. Nous avons noté depuis plusieurs années que Sumba fait rêver, en particulier des gens qui ne trouvent plus à Bali ce qu’ils sont venus y chercher, c’était le sens de mon édito et de l’introduction que nous avons consacrée à ce dossier sur trois pages.

Il y a mille manières d’aborder Sumba. On peut le faire en parlant des acteurs sociaux comme l’article que nous avions consacré il y a 6 ans à André Graff et ses puits (cf. La Gazette de Bali n°28 - septembre 2007). Il ne s’agissait pas cette fois-ci d’écrire un papier sur le sous-développement de cette île et ses famines récurrentes ou sa sécheresse dont nous avons cependant touché un mot. Il rentrait dans la catégorie « spécial entrepreneurs », comme le mentionnait le titre de page, parce que des gens ont le dessein de s’y installer pas seulement pour vivre mais aussi pour y mener des activités commerciales, certains comme Ali Derdouri y gèrent déjà un hôtel depuis plusieurs années avec d’ailleurs beaucoup de respect et de compréhension pour leur environnement socio-culturel.

Votre réaction urticante et disproportionnée vous range-t-elle dans la catégorie de ceux pour qui le commerce est un gros mot ? Vous pouvez sans doute avoir mille bonnes raisons de critiquer la manière dont les autorités indonésiennes entendent développer Sumba mais c’est un fait indéniable et c’est notre métier d’en parler. Nous n’avons rien à vendre même si le journal que vous tenez en mains est entièrement financé par les annonceurs. Enfin par souci de vérité et contrairement aux propos que vous nous prêtez dans votre courrier, nous ne disons pas que « le tourisme n’apporte rien de bon dans ses valises », une remarque par trop simpliste à notre sens.
Salutations.

Socrate Georgiades

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