Lettre au gouvernement indonésien au sujet des feux de forêts



Un lecteur néerlandais de Palangkaraya revient sur les feux de forêts qui ont ravagé sa région ces derniers mois et propose des solutions dans une lettre ouverte au gouvernement indonésien qu’il a déjà envoyée à un quotidien local. Nous la publions…
 
Bonjour gens de La Gazette, je m’appelle Hubert Neys (1954), d’origine néerlandaise mais situé en Indonésie depuis 24 ans. Je suis marié à une femme dayak et vis depuis 3 ans à Palangkaraya, Kalimantan. Récemment, j’ai écrit une lettre (au nom de ma femme, qui a la même opinion) au journal local, le KaltengPos, que vous pouvez lire ci-dessous. Je vous envoie cette lettre parce que je trouve que le débat sur empêcher la fumée d’apparaitre l’année prochaine se concentre sur la situation terrible (c’est vrai) et les plaintes à l’adresse du gouvernement indonésien. Par exemple, dans la Gazette dernière, dans le bon article de Jean-Baptiste Chauvin, il n’y pas de solution à part une plainte et des amendes pour les méchants. Il y a un autre coté et c’est celui de la responsabilité des Indonésiens, et du monde entier, qui n’est pas suffisamment abordée, je trouve. J’y viens dans cette lettre. Naturellement, il y a beaucoup de gens qui ont une opinion là-dessus, comme vous et Chanee peut-être, qui est au milieu de tous les problèmes. Je propose d’ouvrir le débat sur les solutions avec cette lettre.


Lettre au gouvernement indonésien
 
 
Je m’appelle Yuanti et je suis une des victimes de la fumée. Je tousse souvent, j’ai mal à la tête et ma gorge est souvent irritée. Puis, je dois m’occuper tout le temps des enfants qui ne sont pas allés à l’école pendant un mois et ils souffrent aussi de rhume. Je suis pas mal stressée. A part ça, on vit comme les hommes du paléolithique dans notre maison avec les fenêtres fermées, mais la fumée entre quand même. Avec ma famille, on a pensé à une méthode pour empêcher que les problèmes apparaissent l’année prochaine.


1. Le gouvernement indonésien doit changer les lois d’une telle façon qu’il est défendu de brûler les ordures, des champs, des feuilles et du bois, et n’importe quel matériel, sans autorisation/permis du gouvernement. Egalement pendant la saison des pluies. De cette façon, on atteint deux buts : on évite la fumée et les poisons comme la dioxine quand on brûle du plastique. Puis, nos voisins ne sont pas gênés ni empoisonnés par la fumée (même si elle est d’origine organique et pas de la cigarette).

2. Quand il y a du feu, les gens sont obligés de le signaler au gouvernement local. On propose un numéro spécial pour toute l’Indonésie comme le numéro 911 en Amérique.

3. Il doit y avoir un team national qui garde le ciel de l’Indonésie. Quand il y a un feu ou de la fumée n’importe où, grand ou petit, il faut avertir par téléphone. Même s’il est déjà découvert par le Team National du Feu (TNF). Sinon, eux-mêmes doivent directement le localiser et l’éteindre.

4. Quand celui qui a allumé le feu est trouvé, il doit être puni. Mais aussi le propriétaire du terrain doit être puni pour le feu sur son terrain, même s’il ne l’a pas allumé. Cette amende peut être légère parce qu’il n’est pas à l’origine de la faute. L’amende peut être liée à la taille du terrain. De cette façon, les gens vont être responsabilisés pour leur terrain. Et quand il y aura un feu proche de leur terrain, ils seront motivés de le signaler et de l’éteindre très vite pourvu qu’ils ne soient pas obligés de payer l’amende.

5. Côté international, on doit faire un système d’amendes organisé par les Nations Unies quand un pays gène la santé de la population d’un autre pays. Comme deux personnes qui se battent, la police vient en arbitrage pour décider qui a tort. Si l’amende est conséquente, l’Indonésie sera très motivée pour éviter les fumées.
J’espère que ces propositions peuvent aider à protéger les « Droits de L’Homme ».


Yuanti

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