Une action contre les nuisances sonores des motos

Un hôtelier part en guerre contre le bruit des motocyclettes à Bali et appelle à l’action coordonnée de sa corporation…
 
 
Chers amis de la Gazette, les inquiétudes quant à la préservation de notre île vont bon train depuis déjà plusieurs années. La qualité de l’eau, la pollution et le tri des déchets sont les exemples les plus sérieux, mais j’ose attirer votre attention sur un autre propos tout aussi préoccupant. Si les motos font partie intégrante du style de vie à Bali, elles restent cependant une source de bruits nuisibles lorsque leurs propriétaires installent ou modifient les pots d’échappement, une action illégale qui ne respecte pas les standards fixés par la loi. Que faire me direz-vous, face à une bête de métal à deux roues ? Chers confrères hôteliers, unissez-vous, unissons-nous pour offrir à nos corps la paix et la quiétude qu’ils méritent. Manifestons-nous et alertons les autorités afin que notre clientèle et nous-mêmes retrouvions la tranquillité balinaise si chère à nos cœurs et dont on défend fièrement les valeurs.



Le bruit incessant cause du stress et des tensions nerveuses, rendons à nos clients leur sommeil et laissons les rêver sereinement… Mobilisons-nous et revendiquons nos droits ! N’hésitez pas à avertir le chef de police ou le banjar et solliciter leurs aides. Récoltez les plaintes de vos clients dérangés par les bruits incessants, contactez Bali Hotels Association et tous autres organismes susceptibles de pouvoir apporter leur appui. Combien d’entre nous devront encore être victimes des commentaires assassins sur TripAdvisor ? Pour ma part, je suis las de voir des motos illégales noircir la réputation de ma villa.



En Indonésie, la loi numéro 36 adoptée en 2009 stipule que la santé est un droit pour tous, à savoir que tout doit être fait en accord pour le bien-être des uns et des autres. À noter également que l’article 6 spécifie que tout individu à droit à un environnement sain en vue d’une bonne santé. De nombreuses lois qui illustrent les dires d’un gouvernement qui se dit « responsable de l’ordre et de la santé et donnant tous les instruments en faveur d’un environnement pour un maximum de santé et de bien-être ». Réagissons, faisons front et déclarons la guerre à cette minorité de motocyclistes qui ne respectent pas la loi !

Jean Pierre Reyes

budi@villabaliasri.com

Agnès Moncamp, stagiaire en entreprise à Villa-Bali.com, a passé plusieurs mois à analyser la situation des déchets à Bali afin de développer une charte de construction et de gestion responsable des villas touristiques sur l’île. Elle nous livre le résultat de ses recherches…
 
Etudiante en école de commerce, j’ai passé 5 mois à développer un projet responsable, « Le GECO », pour Villa-Bali.com. Ce stage m’a permis de plonger un petit peu dans le milieu de l’intrapreneuriat social. En effet, face aux sérieux problèmes écologiques que rencontre Bali actuellement, tous les acteurs privés et publics doivent mettre en place des solutions. Malheureusement à Bali ce qui compte avant tout c’est le nombre de touristes, un nouvel aéroport est même prévu pour en accueillir toujours plus. Il est facilement compréhensible qu’une île de 5637km² accueillant plus de 10 millions de touristes par an rencontre de graves problèmes écologiques.
d’ordures sont produits par jour à Bali, composés à 12% de déchets plastiques, 17% de déchets non-organiques et 71% de déchets organiques. Le problème est que seulement 50% de cet amas est collecté, le reste est jeté le long des routes, au fond des ravins ou dans les rivières. Pas très ragoutant tout ça mais comment faire quand le « service public de collecte » des déchets n’est pas efficace, que le tri ne fait pas encore partie des habitudes, ou encore que l’écologie n’est la priorité de personne, et encore moins des dirigeants ?
 
d’aider les villas que nous distribuons, à mettre en place des pratiques respectueuses de l’environnement. Nous avons identifié pour les propriétaires de villas plusieurs axes sur lesquels travailler : bannir tous les matériaux en plastique, instaurer un système de gestion des déchets, mettre en place des pratiques respectueuses de l’environnement et réduire leur consommation d’énergie par de simples investissements. Nous souhaitons donner toutes les clés aux propriétaires pour les aider à sauter le pas à travers une check-list des habitudes vertes à adopter et un annuaire des entreprises responsables à Bali
 
Pour mettre en place un projet cohérent et réellement utile, il était indispensable de comprendre le terrain dans lequel on évolue. J’ai ainsi passé 3 mois à rassembler des informations et rencontrer des entrepreneurs, activistes et rêveurs afin de comprendre le tissu local, les habitudes de fonctionnement et les alternatives existantes à Bali. J’ai eu l’occasion de faire un tour des décharges légales et illégales des alentours de Seminyak avec Olivier Pouillon, fondateur de The Bali Recycling Company et de l’appli Gringgo, visiter la GreenSchool et le Green village près d’Ubud, participer à une collecte des poubelles avec Eco Bali Recycling, rencontrer des ONG ou des entreprises responsables tel Enviro Pallets... Cela a été très enrichissant et inspirant pour identifier quelles actions mettre en place dans nos villas. Le rapport, en découlant, sur la situation actuelle de Bali est en libre accès. (https://drive.google.com/file/d/0B3p68Wh_jkF2cjRRLWpOOTM3NU0/view)

En amont, une villa doit être responsable dans ses achats en évitant les matériaux en plastique, en mettant en place un système de conciergerie pour les produits d’hygiène (gel douche, shampoing,...), en achetant en gros, en favorisant les produits sans emballages... Pour marquer cette étape, nous fournissons gratuitement au staff des villas des sacs réutilisables « Too cool for plastic », produit avec Keep Bali Clean. Grace à la vente de ses sacs, Keep Bali Clean diffuse des spots publicitaires sur la télévision locale pour sensibiliser les Balinais au danger du plastique. Près de 10 millions de sacs en plastiques sont distribués chaque jour à Bali !
En aval, une villa doit s’assurer que les déchets qu’elle génère sont revalorisés. Les déchets organiques peuvent être compostés ou donnés à des fermiers. Le tri sélectif doit être installé pour permettre aux déchets d’être revalorisés. Il faut ensuite travailler avec un service fiable, comme Eco Bali ou the Bali Recycling Company, pour collecter les déchets, recycler de qui peut l’être et amener dans une décharge sécurisée ce qui ne peut pas l’être. Former régulièrement le staff est primordial pour assurer un bon fonctionnement
Par de simples changements d’attitude ou de simples investissements les propriétaires peuvent économiser de l’énergie mais aussi de l’argent. Des systèmes d’énergie renouvelable (panneaux solaires, pompe à chaleur...) peuvent être installés pour chauffer l’eau par exemple.
Avec une saison des pluies de plus en plus tardive et courte, et la hausse de la demande en eau, il est impératif que les villas gèrent au mieux leur consommation d’eau. Installer un système de récupération d’eau de pluie (gouttières, réservoir...), s’assurer d’avoir une fosse septique, si possible biologique (système avec une pompe à air et des vers), ou encore traiter non-chimiquement la (voire les) piscine(s), comme avec un système de lagunage écologique.
 
Voilà un petit aperçu de ce qu’une villa peut mettre en place pour être plus respectueuse de l’environnement. Pour coller aux attentes de plus en plus de voyageurs, les villas respectueuses de l’environnement seront mises en avant sur Villa-Bali.com, grâce à l’intégration d’un critère environnement à notre système de ranking. Une vingtaines de villas se sont montrées intéressées par le projet et ont déjà entamé les premières démarches !


 
Agnès Moncamp

 
 




(https://drive.google.com/file/d/0B3p68Wh_jkF2cjRRLWpOOTM3NU0/view)

In memoriam Douchan Gersi

Rebondissant sur l’article que nous avions publié en septembre dernier sur l’explorateur, cinéaste et écrivain Douchan Gersi, intitulé « Le plus grand Kecak capturé live par l’aventurier Douchan Gersi », et qui est très probablement le dernier papier publié avant sa disparition début décembre, un de ses amis nous a envoyé ce courrier…
On reconnaît bien là, en effet, l’éclat de Douchan. Je l’ai très bien connu, j’étais dans la désert avec lui pour le film « Tombouctou, Cité interdite », j’étais aussi assistant de Samivel qu’il m’avait fait rencontrer, j’étais avec Douchan à Hawaï... et puis la vie nous a lentement séparés, nous qui étions si proches. Plusieurs fois, nous nous sommes frôlés, j’étais en Haïti lorsqu’il réalisait son documentaire « Faces in the Smoke ». Il se trouve que je m’intéressais aussi au Vaudou à ce moment car j’écrivais ma thèse de doctorat en littérature comparée sur l’émergence du rêve dans la littérature romanesque haïtienne. Et nous ne nous sommes pas rencontrés là-bas. Je ne savais pas ce qu’il faisait. Et lui ne savait pas que j’étais si près de lui... la même chose s’est produite en Inde et nous étions très proches, je travaillais à un livre sur les thés d’altitude vers Kalimpong et Darjeeling... Étrange, déroutante fraternité. Mille fois je pensais à lui et aux paysages que nous avions aimés ensemble... j’ai appris hier qu’il était parti ailleurs, loin, très loin... Salut Vieux Frère. Maintenant, je sais où te retrouver.

Philippe
 

motard dans la cendre

motard dans la cendre
merapi novembre 2010

face sud du merapi

face sud du merapi
paysage de désolation après le passage des lahar