Et le Premier Prix du plus bas salaire est attribué à…


Sous le titre « Et le Premier Prix du plus bas salaire est attribué à… », nous avons reçu ce courrier non signé mais écrit à plusieurs mains qui dénonce les agissements mesquins et indignes selon les auteurs d’un hôtelier francophone établi ici, sans le nommer bien sûr…

Dans la vie, il y a des gens extraordinaires qui tâchent  de rendre service à l’humanité et à leur prochain en embrassant de belles causes. Il y a des gens ordinaires, l’écrasante majorité que nous sommes et qui suit son petit bonhomme de chemin en survivant et profitant du mieux qu’elle peut à la mesure de ses moyens sans trop nuire à son prochain et à son environnement. Et puis, celle qui suscite notre courrier collectif d’aujourd’hui, la dernière, celles des méchants. Bien sûr, les catégories ne sont pas étanches, certains tâchent de paraitre appartenir à la première pour racheter un comportement qui relève de la dernière. Cette classification est caricaturale mais les méchants sont caricaturaux par leurs excès et la bassesse de leurs instincts. Cette longue introduction pour parler d’un hôtelier étranger francophone qui provoque l’indignation de tous les gens qui bossent pour lui et nuit par son comportement à l’image de tous les étrangers installés à Bali et plus largement en Indonésie. Si vous observez attentivement la fiche de paie ci-jointe, vous verrez qu’il paie ses employés indonésiens 1,3 million par mois (89 euros) au lieu du salaire minimum mensuel qui est de 2,299 millions dans la région de Badung  (148 euros). Ne parlons pas du partage des pourboires (tipping) : 400 roupies, oui deux pièces de deux cents roupies. Avec les employés étrangers, ce n’est guère mieux, voire pire. Pour attirer deux jeunes chefs dans ses filets, il leur a proposé de les payer seulement au pourcentage, en leur montrant les bons chiffres réalisés dans son autre établissement (certe sans rien leur promettre mais en ne garantissant pas non plus de salaire minimum!). Résultat le premier mois : 719 250 rp par personne! Mais en fait des dettes puisque l’hôtelier leur loue un scooter à 600 000 rp, utilisé pourtant pour aller réaliser les courses du restaurant ! Sans compter le visa social que les jeunes  chefs prennent à leur charge alors qu’ils devraient avoir un visa de travail en bonne et due forme payé par l’employeur. Quand les deux jeunes cuistots ont le malheur après quelques mois de ce calvaire de mettre la clé sous la porte avec les 12 millions confiés pour aller faire les courses (ceci étant leur seul moyen d’acheter leurs billets d’avion pour rentrer), l’hôtelier se répand en imprécations  en les diffamant sur la page d’un blog en français sur Facebook !
Nous ne vous avons révélé que quelques éléments  de ce dossier à charge très épais et espérons que ce courrier l’aidera à prendre à conscience de son comportement indigne qui porte préjudice à nous tous qui vivons ici, aimons ce pays et tâchons de vivre en harmonie avec son peuple !


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motard dans la cendre

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merapi novembre 2010

face sud du merapi

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paysage de désolation après le passage des lahar